Vous êtes propriétaire, vous réfléchissez à vendre en viager… mais vous hésitez : “Et mes enfants ? Est-ce que j’ai le droit de vendre sans leur accord ?”
C’est une question que j’entends souvent. Et elle est tout à fait légitime.
Alors allons droit au but : oui, en tant que propriétaire, vous avez le droit de vendre votre bien en viager sans l’accord de vos héritiers.
Mais comme souvent en immobilier (et en famille), ce n’est pas seulement une question de droit. C’est aussi une affaire de dialogue, de transparence… et parfois, de pédagogie.
✅ Oui, vous avez le droit de vendre seul votre bien
En France, si vous êtes propriétaire de votre logement et pleinement capable juridiquement, vous pouvez vendre librement, en viager ou non.
Aucune loi n’impose d’avoir l’accord de vos enfants. Et ce, même s’ils sont vos héritiers naturels.
En revanche :
- Si le bien est en indivision (par exemple après un héritage non partagé), alors il faut l’accord de tous les co-propriétaires.
- Si vous êtes marié et que c’est votre résidence principale, l’accord de votre conjoint est requis, même s’il n’est pas propriétaire (merci l’article 215 du Code civil, pour les curieux !).
👉 Voir aussi : notre page dédiée à la vente en viager
🤝 Mais dans les faits, mieux vaut en parler avec ses enfants
Je ne vais pas vous mentir : vendre en viager sans prévenir ses enfants, ça peut créer des tensions.
Et souvent, ce n’est pas la vente en elle-même qui pose problème… mais le fait qu’elle arrive sans explication, sans contexte, sans dialogue.
Ce que j’ai pu constater, c’est que :
- Beaucoup de malentendus viennent d’un manque d’information.
- Certains enfants croient que le viager les déshérite, alors que ce n’est pas du tout le cas.
- D’autres, une fois le projet bien expliqué, sont même soulagés : ils voient que leurs parents vont mieux vivre, rester chez eux, ou partir en voyage. Et ça change tout.
Vendre en viager, ce n’est pas “couper ses enfants de l’héritage”.
C’est souvent organiser sa retraite avec intelligence, pour ne pas dépendre financièrement de ses proches… et parfois, aider ses enfants autrement (en les aidant maintenant, plutôt que plus tard).
⚖️ Et côté succession ?
Le bien vendu sort de votre patrimoine : vos héritiers n’en hériteront pas. Mais attention : cela ne veut pas dire que vos enfants perdent tous leurs droits.
En droit français, les enfants sont des héritiers réservataires. Si jamais une vente (ou une donation) met en péril leur “part minimale” (la fameuse “réserve héréditaire”), ils peuvent contester la vente.
C’est rare, mais cela existe.
👉 C’est pourquoi il est toujours plus sage de :
- Bien poser les choses dès le départ.
- Prendre conseil (notaire, conseiller immobilier…).
- Favoriser la discussion plutôt que l’effet de surprise.
📬 Besoin d’en parler ? Je suis là
Chaque situation est unique. Il n’y a pas de solution miracle, ni de recette toute faite.
Mais ce qui aide toujours, c’est d’en discuter posément, de comprendre les implications, et de voir si le viager est vraiment adapté à votre cas.
👉 Prenez contact ici, sans engagement et en toute confidentialité
Je suis conseiller immobilier spécialisé en viager, mais aussi formateur, et j’ai à cœur de vous expliquer les choses simplement.
Que vous soyez vendeur ou parent de vendeur, on peut en parler, calmement, sans pression.
Et si vous débutez dans le sujet, je vous conseille aussi de lire :
👉 C’est quoi le viager ?
👉 Vendre en viager – tout savoir sur le processus
👉 Acheter en viager – pourquoi et comment investir