J’ai été commerçant pendant 5 ans. J’ai galéré 18 mois pour vendre mon commerce. Voici ce que j’aurais aimé savoir…
📖 Temps de lecture : 8 minutes
Olivier Melgrani, conseiller immobilier spécialisé commerces
Ex-commerçant Sport 2000 à Ajaccio – Aujourd’hui votre expert en transmission d’entreprise sur la Côte d’Azur
Mon histoire : de commerçant frustré à expert en vente de commerces
Ajaccio, 2014. Je pousse la porte de mon magasin Sport 2000 pour la dernière fois en tant que propriétaire. Après 5 années intenses à développer cette affaire, j’avais enfin trouvé un repreneur. Mais le chemin avait été un calvaire de 18 mois.
Tout avait pourtant bien commencé. Quand j’ai décidé de vendre mon commerce, je me suis dit : « Je connais ma boutique, mes chiffres, mes clients. Ça ne devrait pas être compliqué. » Erreur fatale.
Mon comptable m’avait fait une estimation « rapide » : chiffre d’affaires multiplié par un coefficient standard du secteur. Sur le papier, ça donnait un prix cohérent. Dans la réalité, cette approche purement mathématique ne tenait compte ni de mes spécificités locales, ni du profil des repreneurs, ni de la saisonnalité corse.
💭 Ce que j’ai compris plus tard : Un prix n’est jamais que comptable. Il y a toujours un repreneur potentiel quelque part, et une valeur autre que le prix calculé sur tableur. La vraie question : comment la révéler ?
Les premiers mois, j’ai enchaîné les visiteurs. Des curieux, des rêveurs, des gens sans financement… J’ai perdu un temps fou avec des « acquéreurs » qui me faisaient perdre des journées entières pour finalement disparaître. Certains voulaient tout changer de mon concept, comme si 5 ans d’expérience terrain ne valaient rien.
C’est là que j’ai réalisé une vérité brutale : vendre son commerce, ce n’est pas juste une transaction immobilière. C’est un métier à part entière, avec ses codes, ses pièges, ses techniques.
Aujourd’hui, installé entre Cannes et Sainte-Maxime, j’accompagne des commerçants qui vivent exactement ce que j’ai vécu. La différence ? Je connais maintenant les deux côtés de la barrière. Et cette double expérience change tout.
Ce qui se passe vraiment quand on décide de vendre son commerce

Première étape : Vous vous dites « je vais voir ce que ça vaut ».
💡 Le saviez-vous ? 80% des commerçants sous-estiment ou surestiment la valeur de leur affaire de plus de 20%. Une estimation professionnelle évite des mois de négociations stériles.
Deuxième étape : Vous vous rendez compte que c’est compliqué. Fonds de commerce, droit au bail, plus-value, valorisation… Personne ne vous explique simplement. (J’ai écris tout un article sur le lexique des commerce, profitez en ici)
Troisième étape : Vous mettez une annonce ou vous contactez une agence traditionnelle.
Quatrième étape : Les problèmes commencent. Et c’est là que mon vécu de commerçant me permet de vous éviter mes erreurs.
Les 5 erreurs que j’ai faites (et que mes clients évitent maintenant)
1. Surestimer son prix par attachement émotionnel
« Mon commerce vaut au moins X, j’y ai passé 5 ans de ma vie »
J’étais persuadé que mon magasin valait plus que l’estimation de mon comptable. J’avais investi dans l’agencement, fidélisé une clientèle, développé un corner running qui marchait bien… Tout ça devait compter, non ?
La réalité brutale : Un acheteur calcule froid. Il regarde les chiffres, la rentabilité, le potentiel. Votre investissement personnel et émotionnel ne fait pas partie de son équation.
🎯 Mon erreur : J’ai perdu 6 mois avec un prix 25% trop élevé. Résultat : les vrais acquéreurs sont passés à côté, et j’ai fini par brader plus que prévu.
2. Accepter tous les candidats acquéreurs
« Il a l’air motivé »
Quand on veut vendre son commerce, on a tendance à voir du potentiel partout. Ce couple qui « rêve d’ouvrir un magasin de sport »… Ce jeune qui « a toujours aimé le sport »… Cette personne qui « cherche à se reconvertir »…
⚠️ Astuce d’expert : Posez ces 3 questions dès le premier contact : « Quel est votre budget maximal ? », « Avez-vous déjà contacté votre banquier ? » et « Connaissez-vous ce secteur d’activité ? ». Leurs réponses vous diront tout.
La réalité : 70% des premiers contacts ne sont pas sérieux. Soit ils n’ont pas le financement, soit ils ne connaissent rien au secteur, soit c’est juste de la curiosité. J’ai appris ça à mes dépens en perdant des journées entières avec des « visiteurs touristes ».
3. Négliger la présentation du dossier financier
« Les comptes parlent d’eux-mêmes »
Mon comptable m’avait donné mes bilans. Point. Je pensais que c’était suffisant pour vendre mon commerce. Mais des colonnes de chiffres bruts, ça ne raconte pas l’histoire d’une entreprise.
Ce qui manquait : L’explication de la saisonnalité, l’impact du tourisme sur mes ventes, la montée en puissance du corner running, les perspectives de développement…
La réalité : Des comptes mal présentés font fuir les repreneurs sérieux et leurs banquiers. Il faut savoir les « traduire » et les contextualiser.
4. Vendre seul pour économiser les frais d’agence
« Je connais mon affaire mieux que personne »
L’orgueil du commerçant. Je me disais : « Personne ne connaît mon business mieux que moi, pourquoi payer quelqu’un ? » Résultat : j’ai navigué à vue pendant des mois.
💸 Coût de mon erreur : Entre le temps perdu, les mauvaises négociations et le prix final bradé, j’ai perdu bien plus que des honoraires d’agence. Parce qu’en plus, j’avais l’activité du magasin à gérer…
La réalité : La négociation, le juridique, la qualification des acquéreurs… ça s’apprend. Et une erreur coûte plus cher que des honoraires.
5. Ne pas anticiper l’impact fiscal
« Je verrai bien »
La plus grosse surprise de ma vente. Je découvre le jour de la signature que ma plus-value serait imposée à 30%. Personne ne m’avait prévenu, je n’avais rien prévu.
📊 Définition simple : La plus-value = Prix de vente – Prix d’achat (ou valeur comptable). Elle peut être exonérée si votre CA annuel est inférieur à certains seuils : 90 000€ pour les services, 250 000€ pour le commerce.
La réalité : La plus-value peut représenter 30% du prix de vente. Autant le savoir avant de signer.
Ma méthode pour vendre son commerce : née de mes erreurs

Cette expérience un peu douloureuse m’a forgé une conviction : vendre son commerce demande une méthodologie rigoureuse. Pas d’improvisation, pas d’à-peu-près. Une méthode construite sur mes erreurs passées.
Ma philosophie : Traiter chaque vente comme si c’était la mienne. Parce que j’ai vécu vos doutes, vos nuits blanches, votre stress… Je sais ce que ça représente.
Et surtout, tout au long du projet, j’assure une confidentialité absolue sur vos chiffres et vos informations.
Étape 1 : Diagnostic réaliste (ce que j’aurais dû faire en premier)
- Analyse de vos 3 dernières années de résultats
- Analyse du bail (pièges, points forts et points faibles)
- Comparaison avec les ventes récentes du secteur
- Identification des points forts et des faiblesses
- Estimation basée sur la réalité du marché, pas sur vos espoirs
Étape 2 : Préparation du dossier (l’art de raconter votre histoire)
- Mise en forme des documents financiers
- Valorisation des atouts (emplacement, clientèle, potentiel)
- Simulation fiscale de la plus-value
- Création d’un vrai dossier de présentation professionnel
Étape 3 : Qualification stricte des acquéreurs (fini les touristes)
- Vérification de leur capacité financière AVANT la première visite
- Visite virtuelle eventuelle (360°) pour ficeler le tout avant de venir.
- Analyse de leur projet et de leur expérience
- Dossier complet et réaliste à présenter aux acquéreur, avec projection et financements.
- Filtrage pour ne présenter que les candidats sérieux
🎯 Astuce : Un vrai acquéreur accepte de vous montrer son plan de financement AVANT de visiter. S’il refuse, c’est un touriste.
Étape 4 : Négociation sécurisée (l’accompagnement jusqu’au bout)
- Accompagnement juridique complet
- Gestion des conditions suspensives
- Suivi jusqu’à la signature chez le notaire
- Vous n’êtes jamais seul dans le processus
L’importance cruciale du timing pour vendre son commerce
Un aspect que j’ai découvert à mes dépens : le timing de votre vente influe directement sur le prix final.
À Ajaccio, j’ai voulu vendre au mauvais moment. Fin d’été, après une saison mitigée, alors que j’étais déjà épuisé mentalement. Les acquéreurs l’ont senti et en ont profité pour négocier à la baisse.
Les meilleurs moments pour vendre son commerce :
- Après une bonne année de résultats
- Quand votre secteur d’activité est porteur
- Avant que la concurrence ne s’intensifie trop
- Quand vous avez encore l’énergie pour bien présenter votre affaire
📈 Le bon timing : Vendez idéalement à la fin d’une période faste. Un commerce qui affiche +15% sur l’année en cours vaudra 20-30% de plus qu’en période de stagnation.
La règle d’or que j’ai apprise trop tard : vendez quand vous n’êtes pas obligé de vendre.
Connaître les spécificités de votre secteur d’activité
Chaque type de commerce a ses propres codes pour vendre son commerce dans les meilleures conditions :
Restauration : Les acquéreurs regardent d’abord le chiffre d’affaires au m², la saisonnalité, l’état de la cuisine et la conformité aux normes.
🍽️ Spécial restauration : Un restaurant qui fait 150€/m²/mois est dans la moyenne. Au-dessus de 200€/m²/mois, c’est excellent. En-dessous de 100€, il faut s’interroger sur l’emplacement ou le concept.
Commerce de détail : L’emplacement prime, suivi de la fidélité clientèle et de la capacité de rotation des stocks.
Services (coiffure, esthétique…) : La clientèle attachée au titulaire et la facilité de transmission sont cruciales.
Artisanat : Le savoir-faire, l’outillage et les contrats en cours déterminent la valeur.
💼 Bon à savoir : Dans les services à la personne, un commerce vaut en moyenne 6 mois de chiffre d’affaires. Plus la clientèle est fidèle et diversifiée, plus le coefficient est élevé.
Comprendre ces spécificités permet d’adapter votre argumentaire et de justifier votre prix auprès des repreneurs potentiels lorsque vous voulez vendre votre commerce.
Pourquoi ma double expérience change tout
Je connais les deux côtés de la vitrine. Cette phrase, je la dis souvent, mais elle résume tout.
Quand un repreneur me dit « le chiffre d’affaires n’est pas assez élevé », je sais traduire vers le vendeur : « il n’a pas compris votre modèle économique, expliquons-lui différemment ».
Quand un vendeur me dit « ce repreneur ne comprend rien », je sais reformuler : « votre dossier manque de clarté, retravaillons la présentation ».
Cette double expérience fait la différence pour réussir à vendre son commerce.
Concrètement, cela se traduit par :
- Des dossiers mieux préparés dès le départ
- Une qualification plus fine des acquéreurs
- Des négociations qui aboutissent plus souvent
- Moins de temps perdu avec des faux acquéreurs
- Une vente plus rapide et à meilleur prix
Les erreurs de communication qui sabotent votre vente
Au-delà des aspects financiers, la façon dont vous présentez votre commerce influence directement l’intérêt des repreneurs quand vous voulez vendre votre commerce.
❌ Erreurs à éviter absolument :
- Critiquer l’ancien propriétaire (si vous avez repris le commerce)
- Justifier une baisse de CA par « le Covid » 3 ans après
- Dire « ça ne marche pas fort en ce moment »
- Avouer que vous n’avez « plus l’énergie » devant l’acquéreur
- Présenter uniquement les difficultés du métier
✅ Approche gagnante pour vendre son commerce :
- Mettez en avant le potentiel de développement
- Expliquez pourquoi VOUS vendez (projet personnel, retraite…)
- Montrez les améliorations possibles sans critiquer l’existant
- Préparez des réponses aux objections classiques
- Restez positif sur votre secteur d’activité
🗣️ Script magique : Remplacez « Ce commerce ne marche pas terrible en ce moment » par « Ce commerce a un potentiel inexploité que le bon repreneur saura développer ». Même réalité, effet totalement différent !
Comment j’accompagne concrètement mes clients vendeurs
Mon rôle ne s’arrête pas à trouver un acquéreur. L’accompagnement commence bien avant et se poursuit jusqu’à la signature. Une leçon que j’ai retenue de ma galère ajaccienne.
Phase préparatoire :
- Audit complet de votre commerce
- Optimisation de la présentation
- Mise en conformité des documents
- Stratégie de communication adaptée pour vendre votre commerce
Phase commercialisation :
- Diffusion multicanale (internet, réseau, contacts directs) grâce à la puissance de communication d’IAD France
- Diffusion auprès des 15000 conseillers immobilier IAD en France et à l’étranger (fichier commun)
- Réseau d’apporteurs d’affaire unique en France (application propertips)
- Qualification systématique des candidats
- Organisation et suivi des visites
- Négociation des conditions
Phase finalisation :
- Rédaction de la promesse de vente chez un notaire.
- Accompagnement pour les financements
- Coordination avec les notaires
- Gestion des conditions suspensives
⏱️ Timeline réaliste : Comptez 10-14 mois en moyenne du mandat de vente à la signature définitive. Les ventes « express » en 3 mois existent, mais elles représentent moins de 10% des cas.
Le suivi personnalisé fait que vous n’êtes jamais seul dans ce processus pour vendre votre commerce.
Spécificités Côte d’Azur : un marché particulier pour vendre son commerce

Entre Cannes et Sainte-Maxime, le marché a ses particularités que je connais maintenant par cœur :
- Saisonnalité : Il faut savoir présenter les chiffres d’été ET d’hiver
- Clientèle touristique vs locale : Les repreneurs doivent comprendre le mix
- Loyers élevés : La rentabilité se joue souvent sur des détails
- Concurrence forte : Il faut se démarquer dans la présentation
🏖️ Spécial Côte d’Azur : Un commerce saisonnier qui fait 70% de son CA entre juin et septembre est normal. Présentez toujours le CA annuel lissé ET les pics saisonniers pour rassurer l’acquéreur.
Les signaux qui ne trompent pas : quand vendre son commerce
Après mon expérience, je sais reconnaître les signaux qui indiquent qu’il est temps de vendre son commerce :
Signal n°1 : Vous commencez à compter les années qui vous restent avant la retraite
Signal n°2 : Vous enviez vos clients qui partent en week-end quand ils veulent
Signal n°3 : Vos enfants ont choisi d’autres voies (et c’est normal)
Signal n°4 : Vous stagnez depuis 2-3 ans sans retrouver la motivation pour relancer
Signal n°5 : Vous vous dites « si je devais racheter ce commerce aujourd’hui, est-ce que je le ferais ? »
🤔 Test décisif : Si vous hésitez plus de 3 secondes à répondre « OUI » à cette dernière question, c’est que mentalement, vous avez déjà commencé à vendre.
Ce que je propose concrètement pour vendre votre commerce
Un premier rendez-vous gratuit de 45 minutes pour :
- Faire le point sur votre situation réelle
- Estimer la valeur de votre commerce (fourchette réaliste)
- Identifier les optimisations possibles avant la vente
- Vous expliquer ma méthode étape par étape
Si vous décidez de me confier la vente de votre commerce :
- Suivi personnalisé et régulier
- Filtrage strict des acquéreurs
- Accompagnement juridique complet
- Transparence totale sur l’avancement
- CONFIDENTIALITE
Questions fréquentes pour vendre son commerce
« Combien de temps pour vendre son commerce ? »
Entre 6 et 18 mois selon le type de commerce et le prix. Avec une bonne préparation, on vise 8-12 mois.
« Combien ça coûte de vendre son commerce avec vous ? »
Mes honoraires sont à la charge de l’acquéreur (comme dans l’immobilier traditionnel). Vous ne payez rien jusqu’à la vente.
« Et si personne n’est intéressé ? »
Après 6 mois sans candidat sérieux, on fait le point ensemble. Soit on ajuste le prix, soit on repense la stratégie.
« Puis-je continuer à exploiter pendant la vente ? »
Bien sûr. C’est même recommandé pour maintenir la valeur. Je gère tout en parallèle.
« Comment gérez-vous la discrétion ? »
Point crucial : vos employés, fournisseurs et clients ne doivent pas apprendre la vente par hasard. Nous adaptons la communication selon votre situation (annonce anonyme, contacts ciblés, réseau fermé).
« Que se passe-t-il si la vente échoue ? »
Nous analysons les raisons ensemble. Parfois il faut ajuster le prix, parfois retravailler la présentation, parfois attendre une meilleure période. L’important est de ne pas brader par découragement.
Vendre son commerce sur la Côte d’Azur : un marché à part
Notre région a ses spécificités qu’il faut maîtriser pour réussir à vendre son commerce :
Les atouts :
- Attractivité touristique qui séduit les repreneurs
- Bassin de population aisé
- Saisonnalité qui peut booster les chiffres
- Cadre de vie recherché
Les contraintes :
- Loyers commerciaux élevés qui impactent la rentabilité
- Saisonnalité qui peut inquiéter (comment présenter les mois creux ?)
- Concurrence forte sur les emplacements de choix
- Réglementation locale parfois complexe
💰 Réalité du marché : Sur la Côte d’Azur, les loyers commerciaux représentent souvent 15-25% du CA (vs 8-12% en moyenne nationale). Un bon dossier doit expliquer cette spécificité aux repreneurs non-locaux.
Bien valoriser un commerce sur la Côte d’Azur, c’est savoir transformer ces contraintes en opportunités pour vendre son commerce au meilleur prix.
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« Vendre son commerce sur la Côte d’Azur : mode d’emploi »
Dans ce guide, vous trouverez :
- La check-list complète des documents à préparer
- 3 méthodes pour calculer une première idée de la valeur de votre affaire
- Les 3 erreurs qui font perdre des milliers d’euros
- Les 3 vérités à entendre sur la vente d’un commerce
- Les étapes d’une vente sécurisée